Un congrès pour découvrir un président qui croit en une « République contractuelle. »

Une chose est sûre, le 17 juillet les partenaires sociaux ne seront pas en vacances mais chez le Premier Ministre. Au menu des discussions, une nouvelle réforme, pardon « transformations » de l’Assurance Chômage mais également la santé au travail ».

 

Avec les réformes de la Formation Professionnelle, de l’épargne salariale (loi Pacte) et des retraites (en cours) et des remboursements santé, l’ensemble des dispositions du Code du Travail et de la protection sociale auront donc été touchés et le seront encore.

 

L’ambition est un nouveau contrat social. Pourtant il est nécessaire de s’interroger sur l’identité de ceux qui souhaite contracter.

 

Extrait du discours du Président de la république devant le congrès réuni à Versailles le 9 juillet 2019.

« Le Premier ministre structurera ces discussions dès la rentrée mais je veux, dans cette deuxième année qui s’ouvre, redonner corps à une République contractuelle à laquelle je crois, celle qui permettra de jeter les bases d’un nouveau contrat social, celui du siècle qui s’ouvre, par une discussion avec l’ensemble des partenaires sociaux, mais aussi des élus. C’est à son élaboration comme aux détails de sa mise en œuvre que je veux les inviter dès le 17 juillet prochain pour discuter des transformations de l’Assurance Chômage, comme je viens de le dire, mais également de la santé au travail et de tous les sujets indispensables à ces transformations, de le faire dans l’esprit constructif avec lequel nous avons su mener ces derniers mois le dialogue sur l’égalité femmes-hommes entre le Gouvernement et l’ensemble des partenaires sociaux. »

 

Les Organisations syndicales de salariés seront nombreuses à être défiantes des plus réformistes aux protestataires. Des ordonnances à la SNCF le gouvernement aura déçu et fâché les directions des centrales syndicales et encore plus leurs bases militantes qui perdront postes, protections et heures de délégation par milliers.

 

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Côté patronat, le Medef de Geoffroy Roux de Bézieux, n’a pas fait du dialogue social une priorité et se satisfait d’une relation directe Patronat-Gouvernement.

La marginalisation des partenaires sociaux dans les organismes de protection sociale et de formation, rend l’intérêt de la proposition présidentielle faible sauf à aboutir à un système de paix sociale sans les contreparties que connaissent les syndicats outre-Rhin.

A défaut, les discussions risquent de prendre une pente “non désirée”.

La nouvelle gouvernance du MEDEF semble moins sociale que la précédente qui déjà ne l’était pas franchement.

Les branches professionnelles dans le même temps ne seront pas en état de prendre le relais. Les ordonnances donnaient un an à ce niveau de négociation pour se redéfinir. La faiblesse du nombre d’accord sur le sujet fait qu’en 2019, les Convention collectives ne seront plus très efficaces à garantir des droits minimaux.

Il est assez difficile, après un choix de renvoi du contrat collectif au niveau de l’entreprise et de plastiquage des niveaux pro et interprofessionnels, d’en appeler à « un nouveau contrat social » construit avec les partenaires sociaux et les élus, tous associés « à son élaboration comme aux détails de sa mise en œuvre. »

Mais en politique il y a souvent des surprises non ?…..A suivre donc !

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